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Nell's Mind
7 novembre 2008

La meilleur part des hommes

"Le livre disait, en gros, je m'en souviens, je le lisais en boucle : les temps modernes ont le culte de la relation éphémère, de la liberté de choisir ses partenaires, la désillusion face à l'essentiel et nous avons tous autant que nous sommes perdu le sens de la promesse. Promettre, c'est engager l'avenir, l'avenir de toute une vie dans un moment, un seul. Et Leibowitz disait que le temps, le brai temps, bien sûr, n'était pas la succession d'instants où l'on penserait : je l'aime, puis je ne l'aime pas, puis je l'aime, mais une durée promise - aimer, c'était s'engager à aimer même quand on n'aimait plus tout à fait par respect pour la promesse d'avoir voulu toujours aimer. Et ce temps-là, le temps promis, c'était la seule résistance possible au temps charcuté, divisé en petits morceaux de fausse liberté par la société de consommation, l'individualisme, la civilisation de l'instant et l'hédonisme contemporain. Bien sûr, ça ne voulait pas dire qu'il ne fallait pas divorcer ou tromper, non, mais qu'il fallait réapprendre la durée de la promesse et la fidélité au sens : être fidèle à quelque chose de passé, parfois, même et parce que c'était passé."

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Par ailleurs, l'extrait que je vous ai soumis ( parce que je le trouve particulièrement juste ) n'a un peu rien à voir avec ce que le reste du bouquin relate.

Paris, début des années 80, la communauté gay se prépare à être touchée de plein fouet par la révolution des meurs que va entraîner le SIDA. Cette époque vue à travers les parcours d'un groupe d'amis/amants, homos et hétéros, militants associatifs et journalistes culturels. Ce qui fait la meilleure part, mais plus souvent la pire, de ces hommes.

On compare déjà Tristan Garcia ( 27 ans, normalien, blabla.. ) à Bret Easton Ellis, et c'est vrai que dans le genre décousu, y'a de ça. Il fait aimer les dialogues écrits comme on parle et le fait qu'il n'y ait pas d'intrigue.

On suit des personnages qui s'aiment, se trahissent, baisent, vivent, souffrent, et dont l'auteur nous dit que s'ils ressemblent à des personnages existants ( car les situations dépeintes sont si proches de la réalité qu'on se dit qu'il a juste changé les noms ), c'est juste parce que les hommes sont comme ça, et qu'ils ne sauraient faire autrement dans les mêmes situations données.

Je vous avouerais que ça ne m'a pas transcendé, peut être parce que je ne me suis pas sentie concernée ( ça tourne quand même essentiellement autour de la communauté gay ). Mais bon, ça a eu le prix de Flore, alors...

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