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Vous allez penser que c'est une bonne excuse, et c'est peut-être le cas. Mais ne vous plaignez pas, ça me permet de revenir par ici, et ça sentait un peu le renfermé, permettez-moi d'le préciser.
Certains d'entre vous - même si je sais que la plupart s'en balance - seront peut-être contents d'apprendre qu'on s'est ( enfin ) décidé ( non sans - beaucoup de - mal ) à me laisser accéder à la location ( seule, je précise ), ce qui va me permettre de tourner la page sur des événements pas sympas-sympas de ma vie récente ( bon, une rupture, quoi ).
Par ailleurs, me voici embringuée dans ce qui m'amène ici, une bien vilaine histoire que je m'en viens vous conter.
Intro :
J'ai commencé les blogs par une bonne louche de blogs BD, sûrement à la suite de la découverte de l'alors-blog de Manu Larcenet - qui après moults changements d'hebergeurs, a fini par se faire construire un magnifique site, avec un blog dedans. S'en sont suivis, par oui-dires, recoupements et copinages, toute une ribambelle d'autres, de Pénélope à Kek, en passant par Boulet ( qui n'ont évidemment pas besoin de ma petite contribution publicitaire ).
J'ai continué avec les blogs de filles ( il paraîtrait que j'appartiens à cette espèce - ah, oui, 25 paires de chaussures, ça doit être une fille ), tendance modasses donc. Elles me font bien rire, j'en connais deux-trois de loin, j'ai l'impression de faire partie d'un club bon enfant.
C'est sûrement par là que je suis arrivée une fois chez la Morue, qui me fait littéralement hurler de rire ( ce post commence à ressembler à un concours de name dropping, je n'aime pas ça ). Tout ça pour dire qu'en ce moment, je découvre les blogs de profs. J'en aime particulièrement quatre ( et après j'arrête la pub ) : la sus-nommée ( j'en entends qui ricanent, m'en fous, j'ai les noms ), Soph' ( découverte chez Morue - la vie d'une prof en bande dessinée, avec des Kevin et des Emilie ), Proctor ( découvert je-sais-plus-comment, mais dont j'ai tout de suite adoré la plume, comme qui dirait un coup de foudre littéraire ) et Emi ( dont j'entendais parler chez Fressine depuis des lustres, et mea culpa, je ne découvre que maintenant.. ).
Tout ça pour dire qu'après à peine une semaine, me voilà déjà tagguée par l'infâme Proctor sus-désigné, qui, alors que je l'avais submergé de compliments sirupeux, ne trouve rien de mieux à faire que de vouloir me faire parler d'moi ! V'la l'égo-auto-moi-moi-moi-trisme...
Bref : prenez une feuille, notez l'exercice.
"- Livrez dans votre prochain article sept de vos secrets
- Recopiez la règle du jeu
- Désignez sept heureux gagnants que vous allez à votre tour taguer et envoyez-leur un message/commentaire pour leur annoncer la bonne nouvelle et les inviter à consulter la règle du jeu sur votre blog."
J'vais pas m'faire des ami(e)s avec tes conneries, Proctor.
Premier bidule : J'ai une licence de lettres modernes. Les jours où j'ai envie de me faire mousser, je dis même un presque-Master 1, parce que j'ai passé les écrits et pas soutenu le mémoire. "Victor Hugo m'a tuer". Hé ouais, Proc, j'pourrais faire la même chose que toi... prof, genre.
Deuxième machin : J'ai peur. Je vais à nouveau vivre toute seule et j'avoue que ça m'botte pas des masses. J'ai vécu deux ans en coloc avec une amie, et ensuite un an avec mon copain. Et là, je replonge dans le grand vide. Ouais, je sais, y'aura internet. P'tet même la télé, genre quand j'aurais d'l'argent. Mais quand même.
Troisième truc : J'aime les choses genre-que-les-gens-ils-aiment-pas-trop-d'habitude. La mort, l'anatomie, la série Six Feet Under et la médecine légale en général ( une personne qui a voulu m'offrir un livre a demandé à son libraire un livre qui traiterait à la fois de mort et de médecine, et ils m'ont trouvé un livre génial !!! ). Je ne suis pas dégoûtée par les plaies, les maladies et les cicatrices. Et j'aime beaucoup les polars, du genre bien gore, et les essais sur la médecine légale aussi ( si vous voulez des titres, mailez-moi ).
Quatrième chose : Je suis monomaniaque de la fringue. J'explique : j'en ai beaucoup - trop, surtout pour ce que j'en fais. Même si j'ai tout le choix du monde en termes de couleurs, formes, longueurs et matières, je mets toujours, jusqu'à l'usure, les dix mêmes fringues, basiques, souvent noires, ça va avec tout. Du coup, j'use très vite ces quelques pièces chères à mon coeur, et j'ai deux tonnes cinq de fringues quasi neuves.
Cinquième stuff : Il y a quelques années, je suis tombé amoureuse en un regard, et j'ai compris ce qu'on pouvait faire par passion. J'ai rencontré un homme bien plus vieux que moi ( j'avais 22 ans à l'époque, et lui plus de 35 ) à un prix littéraire, nous étions du même jury. J'ai croisé son regard dans un ascenseur, et boum ! plus personne. Pendant tout le cocktail qui a suivi les délibérations, j'ai cherché à l'aborder par n'importe quel moyen, mais ma faiblesse légendaire m'a encore fait passer à côté de ma chance. Rentrée chez moi, j'ai ( comme souvent je le fais ) écrit une lettre pour me délester de ce que je ressentais... sauf que j'ai été jusqu'au bout de mon truc, j'ai passé des coups de fils, cherché des adresses sur internet, et j'ai repris contact avec lui. Il ne se souvenait pas trop de moi, mais la démarche l'a touché, et nous nous sommes revus. La suite est un vrai secret.
Sixième fait : Je peux avoir des réactions très très fortes en ce qui concerne la littérature. Qui est une grande passion, autant que mon objet d'études. Je peux être complètement bouleversée, plusieurs jours, par des fictions, ou des essais, parce que je suis touchée par l'écriture, par ce que ça raconte, par tant de choses inexplicables. Au point d'en pleurer, de beauté, de tristesse, de rage de ne pas savoir écrire comme ça. Mon exemple le plus frappant est un écrivain irlandais nommé Robert Mc Liam Wilson, acheté par hasard quand j'avais quinze ans, dont j'ai dévoré ensuite la petite oeuvre de fiction. Chacun de ses bouquins maintenant me retourne littéralement : La Douleur de Manfred m'a transformé en vieillard mourant, Les Dépossédés, un essai sur la pauvreté en Angleterre, m'a emmené dans la misère la plus noire. J'ai rencontré cet homme au Salon du Livre il y a quelques années, j'aurais eu tellement de choses à lui dire... J'ai bafouillé quelques mots en anglais, il a été charmant ( en plus, il est merveilleusement beau ) et j'ai raté ma chance. J'en ai pleuré de rage plus tard. Pour finir sur une note plus gaie, dernier choc en date : la trilogie Millénium, de Larsson ; on en entend beaucoup parler depuis longtemps, c'est que ça le mérite. Après près de 2000 pages avec Lisbeth et Mikael, l'idée de les laisser prendre leur route m'a fait mal au coeur.
( On s'y prend, à ce jeu, hein ? )
Septième événement : et même plusieurs pour le prix d'un, je fais du 38 et demi, j'ai des lentilles de contact et un piercing sur la langue ( mais vraiment parce que j'ai la flemme et qu'il est tard, hein ! )
Maintenant la dure tâche de re-balancer le cadeau empoisonné à quelqu'un(s)... On va commencer avec une pré-citée tout là-haut, genre Emi. J'y mettrai bien aussi Ad de cerealeskiller, Eugénie Bling-Bling et Sarah-Léa ( pour toi aussi, te remettre à ton blog !! ). On va ajouter Abigoudi la Nancéo-Parisienne, Sardine la dingue de chaussures et...Margo, pour une note dessinée ;)
Allez, bon courage, vous verrez une fois lancé, ça coule tout seul... dedans.
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