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Nell's Mind
21 octobre 2009

Notre besoin de consolation est ( toujours ) impossible à rassasier

Ces derniers mois, depuis ce post, il m'est arrivé plusieurs fois de me retrouver à faire du social ( pour une fois, ce n'est pas péjoratif ) là où je ne m'y attendais pas.

Cette femme paraissait déjà énervée pour 10h30 ce matin, pestant contre je ne sais quoi, s'excusant pour un rien. On la sentait déboussolée. (J'ai appris il y a quelques moi qu'une personne agressive / énervée / insultante était une personne en détresse qui avait besoin d'être rassurée. Bizarrement, j'ai peu envie de rassurer quelqu'un qui m'agresse pour que je satisfasse ses douze volontés. Bref. )

Et en effet, elle était bouleversée. Elle me demanda si j'avais fait moi-même ma bague, un gros bouton rouge émaillé ( ce qui était le cas ) ( souvenez-vous, fut une époque où j'avais un blog de bijoux à jour ) ).  Elle me déroula alors un de ses souvenirs qui mêlait sa jeunesse, les Beaux-Arts, sa mère et un vieux manteau africain qui fermait par un seul et beau bouton, bouton auquel le mien lui avait fait penser et qu'elle aimerait retrouver..

Elle continua sur les tours que pouvait jouer la mémoire, qui pouvait nous catapulter au siècle précédent en un coup d'oeil. Mais ce souvenir lui rappelait qu'aujourd'hui sa maman allait nous quitter bientôt et qu'elle ne se sentait pas prête à ce départ ( " Je n'sais même pas faire la cuisine !!! " ).

Que les gens avaient beau lui dire qu'on passe tous par là un jour ( comme si c'était rassurant sous prétexte que c'est partagé ), tel ayant déjà perdu sa grand-mère ou son chien, qu'elle ne supportait pas d'entendre qu'elle s'en remettrait, tant cette douleur était profonde et personnelle. Nous tombâmes d'accord sur l'impuissance que l'on ressent face à la mort de ses proches.

En un mot, la vue d'une bague la ramenait à la mort de sa maman, et l'espace d'un instant, je fus aussi retournée qu'elle.

Quant à moi, je suis au bord des larmes à la vue d'un grille-pain...

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Commentaires
T
Moi aussi, je tiens plus grand chose à jour...<br /> <br /> Quant aux personnes agressives, en détresse, j'en ai 13 à la douzaine dans la journée.<br /> Le truc, c'est l'oeil lointain, le regard dans le vague, un peu comme Bébel et anconina dans le film.<br /> Ne jamais être surpris.<br /> Jamais<br /> Ne jamais donner son avis.<br /> Ecouter.<br /> Ecouter.<br /> Et prier pour que ces connards se lassent et me laissent terminer ma compta!<br /> <br /> Une ptite tranche de pain grillé?
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